jeudi 1 avril 2010

Aménagement temporaire?

Rome ne s'est pas construite en un jour, et on ne peut pas demander aux villes nouvelles de se développer plus vite que la musique (surtout quand les projets prévus sont des immeubles de bureaux... et que ceux d'à côté sont à moitié vides). Mais si l'on accepte cette donnée qu'est "le temps", et que l'on conçoit que notre ville ne verra son visage définitif que dans X années, je n'ai jamais compris pourquoi l'aménagement temporaire était si peu mis en avant dans ces espaces où nous vivons.

Je vais prendre bien entendu l'exemple de Val d'Europe, vu que c'est ici que j'habite, et que j'ai donc l'habitude de côtoyer ces espaces. Val d'Europe est un immense chantier permanent où se développe à la fois nouveaux logements, immeubles administratifs, établissements publics, espaces scolaires... et son développement est encore prévu pour de nombreuses années à venir. Son plan de développement est d'ailleurs à peu près figé, avec des deadlines. Tel immeuble sortira en 2011, tel projet en 2014 (et la piscine couverte?...)

Certains terrains sont donc d'ores et déjà alloués à ces futurs projets. Mais là où le bas blesse, c'est que ces terrains sont situés... au beau milieu de la ville. Je dois quand même rendre hommage à Val d'Europe qui, bien inspiré par Disney, a clôturé ces terrains avec des palissades aux couleurs neutres. Impossible donc d'y accéder (impossible pour les gens du voyage d'installer leur feu de camp). Mais depuis dix ans donc, nous voyons, à quelques pas de notre porte, ces palissades de métal vertes, indiquant ue ce terrain est réservé à un futur chantier. Et nous vivons donc dans une ville-chantier. Pourtant, derrière ces palissades... rien. Pas la moindre pelleteuse, juste une pelouse, qui attend d'être dévastée.

C'est là que je me pose la question : n'y a-t-il pas un autre moyen que ces palissades immondes pour d'une part réserver ces terrains, et d'autre part empêcher un quelconque squattage? Pourquoi ne pas créer un petit parc temporaire, avec quelques arbustes? Je trouve quand même important de prendre en compte la qualité de vie des résidents qui tous les jours passent devant ces palissades. 

Il est vrai que ces palissades sont bien entretenues : elles ne sont pas défoncées, et ne supportent pas un album de tags. Maintenant, il est vrai aussi que la création d'un parc engendre des coûts, de création d'une part, et d'entretien d'autre part. Mais la qualité de la vie en est affectée de même. Exemple avec ces deux photos prises depuis mon balcon. Juste à côté de chez moi, un terrain vague qui jouxte un immeuble de bureaux, entouré de palissades. Voyez aussi l'immense mur de béton bien gris. Pourquoi ne pas avoir peint ce mur en attendant que l'autre immeuble voie le jour?


L'autre immeuble, sur la photo de droite, c'est le Castorama. Et juste en face, depuis le début, un parking. Il vient récemment d'être mis en terre pour une future construction... mais ces palissades sont là depuis le début.

Le risque, car il y en a un, c'est bien entendu d'habituer la population à un petit parc, un coin de verdure qui deviendrait emblématique d'un quartier, et qui verrait donc une horde de soutiens lorsque viendrait l'heure de la construction. Car même si cela est prévu depuis longtemps, il est difficile de faire pencher la balance en faveur du béton dans le coeur des administrés, surtout lorsqu'ils y ont pris des habitudes.

Où est donc la solution? A mon avis, la question est à creuser...

1 commentaire:

  1. Donc en fait... tu réponds finalement à tes interrogations à la fin de ton article !
    Personnellement je ne vois pas trop de débouchés, tu as bien soulevé le problème. On peut penser par exemple, dans le genre "aménagement temporaire", à un skate park. Une fois installé, pour l'avoir vu près de mon lieu de travail, il est très difficile de le faire disparaitre. Les assoc montent au créneaux, les jeunes, mais aussi leur parents.

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