jeudi 29 avril 2010

Expo : Dreamlands

Présentée dans la grande galerie du Centre Pompidou, l’exposition Dreamlands développe un propos inédit : montrer comment les modèles de foires internationales, d’expositions universelles et de parcs de loisirs ont influencé la conception de la ville et de ses usages.


Démultipliant la réalité par la pratique de la copie, jouant d’une esthétique de l’accumulation et du collage souvent proche du kitsch, ces mondes clos et parallèles ont en effet inspiré les démarches artistiques, architecturales et urbanistiques au vingtième siècle, au point de s’ériger en possible norme de certaines constructions contemporaines.

Cette exposition pluridisciplinaire rassemblera plus de 300 oeuvres, mêlant art moderne et contemporain, architecture, films et documents issus de nombreuses collections publiques et privées. Dans une mise en espace ludique et didactique à la fois, elle proposera la première lecture d’envergure de cette question et conviera à s’interroger sur la manière dont s’élabore l’imaginaire de la ville et dont les projets urbains s’en nourrissent. Expositions universelles, parcs d’attractions contemporains, le Las Vegas des années 50 et 60, le Dubaï du vingt et unième siècle: tous ont contribué à modifier profondément notre rapport au monde et à la géographie, au temps et à l’histoire, aux notions d’original et de copie, d’art et de non-art.

Les "dreamlands" de la société des loisirs ont façonné l’imaginaire, nourri les utopies comme les créations des artistes, mais ils sont aussi devenus réalités : le pastiche, la copie, l’artificiel et le factice ont été retournés pour engendrer à leur tour l’environnement dans lequel s’inscrit la vie réelle et s’imposer comme de nouvelles normes urbaines et sociales, brouillant les frontières de l’imaginaire et celles de la réalité.

Du "Pavillon de Vénus" conçu par Salvador Dali à l'occasion de la Foire internationale de New York de 1939, au "Learning from Las Vegas" (L’enseignement de Vegas) des architectes Robert Venturi et Denise Scott Brown, et au "Delirious New York" de Rem Koolhaas (qui associe Manhattan et le parc d’attraction de Dreamland), les 16 sections de l’exposition retracent les étapes d’une relation complexe et problématique.

Source :  centrepompidou.fr

L'exposition Dreamlands aborde ces thèmes en suivant les thématiques suivantes :
Fantasmagoriques
Les rêve de Vénus
Fun Palace
Learning from Las Vegas
Faites vos jeux
New York délire
Le monde à l'ère de sa reproduction
Dans le décor
D'Epcot à Celebration
Copier/Coller
Definitivly dubaï
Kandor
Ville fantôme

A croire que le destin fait bien les choses. A l'heure où je développe ce blog, en militant pour une nouvelle approche de nos espaces urbains, voilà une expo que je ne manquerai pas! J'ai failli en faire mon sujet de mémoire! Un sujet passionnant qui provoque le plus souvent des débats houleux, entre les pro-parcs à thèmes (moi), et ceux qui dénoncent un pastiche s'éloignant de la réalité. Personnellement je pense dur comme fer que nous avons beaucoup à apprendre des parcs à thèmes ayant pour mission quotidienne de gérer des foules immenses, de développer leur site en même temps, de maintenir leur parc, de nettoyer leurs rues, de transporter efficacement leurs visiteurs...  De vraies petites villes!

Je ne manquerai pas de faire un compte rendu de cette expo qui a l'air vraiment très intéressante, même si je ne sais pas encore à quoi m'attendre. Mais parler de New York, Dubai, Las Vegas et Epcot ne peut qu'être une bonne chose pour moi :D 

Bien entendu, il y a un catalogue accompagnant l'exposition
Du 5 mai au 9 août 2010!

lundi 26 avril 2010

Livre : Be our Guest

Amazon : Whether they are called clients, customers, constituents, or, in Disney-speak, guests, all organizations must best serve the people who purchase their products and services or risk losing them. Now, for the first time, one critical element of the methods behind the magic that is the Walt Disney World Resort-quality service-is revealed in Be Our Guest. Even before Tom Peters and Bob Waterman profiled Walt Disney World Resort in their groundbreaking book In Search of Excellence, the most popular resort destination in the world enjoyed a reputation as a company that sets the benchmark for best business practices. Be Our Guest outlines proven Disney principles and processes for helping your organization focus its vision and align its people and infrastructure into a cohesive strategy that delivers on the promise of exceptional customer service. 

Ce bouquin a été l'un de mes premiers coups de coeur et a changé ma façon de voir les choses à propos de toutes les entreprises, administrations ou établissements qui peuvent dispenser un ou plusieurs services : hôpitaux, gares, aéroports... et même pourquoi pas centre-ville! Dès l'instant qu'il y a un service à délivrer, et surtout quand il y a un business derrière (voyez par là, de la concurrence). Ce bouquin donne quelques clés du succès de Walt Disney World (en en faisant sa pub au passage, bien entendu). Il explique les principes d'une expérience, et comment agir sur la perception des "guests", les usagers, ou clients en jargon Disney. Il donne aussi de nombreux exemples de firmes américaines venues apprendre à la Disney University pour mettre en place un processus de qualité de service dans leurs propres organisations.

Ce bouquin a été la base de mes études et de mon Mémoire, car il explique très concrètement que la qualité de service est un processus tangible avec quelques règles très simples, et que notre environnement peut délivrer une qualité de service. C'est pour ça que je suis devenu urbaniste, car c'est quelque chose à quoi je croyais dur comme fer!

Pour tous ceux qui se demandent comment changer les choses, comment améliorer le système, comment permettre aux usagers de jouir d'une qualité de service optimale. J'ai adoré, et c'est toujours pour moi une référence!

Sommaire :
Chapter 1: Service, Disney Style
Practical Magic
Magic in your organization
Defining practical magic
Introducing the Quality Service Cycle

Chapter 2 : The magic of Service
Guestology revealed
Knowing and understanding Guests
The power of a service theme
Defining the Service theme promise
Delivering on the promise

Chapter 3 : The magic of the cast
Casting the first impression
Outfitting the cast for service delivery
The behaviors of Quality Service
Think globally, perform locally
Building your performance culture

Chapter 4 : The magic of Setting
Setting delivers service
Imagination + Engineering = Imagineering
Sending a message with setting
Guiding the guest experience
Appealing to all five senses
Onstage and Backstage
Maintaining the setting

Chapter 5 : The magic of Process
Process and combustion
Guest flow
Cast-to-guest communication
Service attention
Service process debugging

Chapter 6 : The magic of Integration
Putting quality service together
The integration Matrix
Integrating service at Disney Vacation Club
Three elements of magical service moments
One final tool : The Storyboard

dimanche 25 avril 2010

Tilt-Shift Disney Cruise Line

Une expérience majeure pour tous les fans Disney : la Disney Cruise Line. Il est clair que je devrai revenir sur cette aventure hors du commun, qui a su comprendre les attentes d'un public large et les transformer en Expérience hors du commun.

Pour ceux qui ne connaissent pas, voici le résumé d'une journée sur le Disney's Wonder, un des deux bateaux actuellement en opération (deux autres sont à venir), mais filmé d'une certaine façon... Je n'ai d'ailleurs pas encore tout compris sur leur façon de faire =)


jeudi 15 avril 2010

Les bancs publics

C'est à se demander si les designers se posent parfois des questions... ou s'il posent leur mobilier urbain, comme ça, sans trop se rendre compte de l'environnement. Le centre commercial du Clos du Chêne, à Montevrain, ouvert il n'y a pas si longtemps, flambant neuf, accumule les inepties urbaines... et en voilà un bon exemple :

Neznez a l'air de s'éclater, non? On le comprend, avec ce magnifique point de vue...

mercredi 14 avril 2010

Burger King... impossible?

Un article que je viens de trouver sur un blog tente de démontrer l'impossibilité du retour de Burger King dans nos contrées françaises. Sauf qu'à chaque argument que le sieur écrivait, j'en avais immédiatement un pour démontrer le contraire... Il doit y avoir d'autres raisons qui font que le roi du Whopper ne revienne plus en France... 

Mais voici l'article, et bien sûr, mes commentaires :



Malgré les nombreuses pétitions, groupes facebook, malheureuseument un retour français n’est pas du tout envisageable. J’ai voulu cibler les points importants qui selon moi vous démontreront le pourquoi du non retour de Burger King en France.

La place pour un troisième fast food ? En effet depuis la disparition de Burger King, c’est le petit français Quick qui à pris sa place s’imposant comme numéro 2 dans notre pays. La plupart des bons emplacements sont détenus par Quick et McDonald’s, laissant ainsi un retour de Burger King limité sur le marché français à cause d’emplacements difficiles à trouver pour s’imposer dans les lieux les plus fréquentés. Oui mais si Burger King rachète Quick c’est bon non ? Evidemment plusieurs fois la rumeur est apparu ici et là mais Quick se sent de mieux en mieux en Europe avec des ouvertures en Espagne, en Russie, un progression en France et en Belgique alors pourquoi partir ?

Les lieux les plus fréquentés sont-ils totalement bouchés, complets, inamovibles? Je ne pense pas... La création de centre commerciaux n'est pas terminée, loin de là, et le turnover des boutiques est un fait. Les centre-ville sont en perpétuel renouvellement, et je ne pense pas que BK aurait des difficultés à trouver des emplacements stratégiques...KFC arrive bien à le faire, et de nouvelles chaînes s'implantent tous les jours, comme Subway ou Earl of Sandwich, alors pourquoi pas Burger King?



Pas interessé par le marché français ? Burger King n’a pas fais sa priorité notre chère pays français tout simplement car leur stratégie marketing et leur volonté d’expension sont tournés vers d’autres pays notamment le Japon. Nous voyons aussi de grandes campagnes aux Etats-Unis ( Whopper Virgins, Facebook Whopper, Disparaition du Whopper de la carte… ), où la marque se bat au jour le jour avec McDonald’s, c’est bien son terrain de jeu. Les opérations dans le reste du monde sont plus discrètes, mais tout comme ces concurrents donc rien à leur envier. C’est ainsi qu’aujourd’hui Burger King se focalise plus sur des pays où il est déjà bien présent avant de lancer dans une nouvelle aventure, la désillusion qu’ils ont connu dans les années 1990 les fera réfléchir deux fois avant de s’y réinstaller.

Les modes de consommation évoluent, et en tous les cas je ne vois pas dans ce paragraphe un argument qui milite contre le retour de Burger King. Certes, ils ont connu une désillusion, peut-être due à des attentes trop élevées, et une mauvaise adaptation au marché français... mais cela n'empêche pas de revenir, avec cette fois des objectifs réalistes et des campagnes marketing ciblées. Disneyland aussi s'est planté à l'origine, mais c'est aujourd'hui un succès commercial (plombé par une dette immense).

Bien entendu, il faut prendre le même chemin que MacDo, et se positionner dans un créneau de fast food de qualité. La France n'aime pas les boui-bouis crasseux, et MacDo l'a compris. Ses restaurants sont design et propres, son offre variée mais compréhensible, son architecture assez travaillée dans l'ensemble. BK a sa place dans ce créneau.

La nostalgie de la seconde génération ? Je le dis assez souvent quand on me pose la question, tout le monde a la nostalgie de Burger King, du bon Whopper et n’hésite pas à en prendre un dès qu’il voyage à l’étranger mais il suffit d’imaginer tout simplement le retour de Burger King demain en France, après quelques semaines, cette nostalgie que vous aviez n’aura pas t-elle disparu ? Et le fameux BK que nous connaissions deviendra le banal McDonald’s du coin de la rue. Et si nous analysons aujourd’hui le type de personnes qui se rapellent de Burger King, cela commence à partir d’une vingtaine d’année allant jusqu’à la trentaine, car si vous demandez à des enfants de cinq à  dix ans, quelle est leur fast food préféré, ils vous répondront McDonald’s sans aucune hésitation.

Si les enfants répondent MacDonald's, c'est parce qu'ils ne connaissent que ça. Mais les enfants suivent en général les parents, non?  Je n'ai pas encore vu un gamin de dix ans conduire la voiture. Il est vrai qu'ils sont souvent décisionnaires dans une famille, et que Ronald a l'avantage de proposer des parcs ludiques pour les enfants. Mais je ne pense pas que les ados et les adultes friands de fast foods soient fermés à un nouveau choix. Au contraire, la légende de Burger King est assez forte pour inciter la clientèle à franchir les portes du restaurant et à comparer avec MacDo.

Quant à la nostalgie, à savoir si celle-ci sera passée au bout de deux semaines, je réponds avec conviction : NON! La preuve en est le retour de Captain Eo à Disneyland en Californie. Je n'aurais jamais parié dessus, mais les chiffres sont là. Chérie, j'ai rétréci le public n'attirait plus du tout les foules, et Captain Eo, qui le remplace, a ramené de longues files d'attentes aux portes du cinéma. Et cela ne désemplit pas, alors qu'il s'agit d'un film datant de la fin des années 80, aux effets spéciaux sympas mais kitsch, et à la 3D plus que sommaire. La nostalgie est un facteur de visite, mais lorsqu'elle est basée sur un concept de qualité, elle devient en plus un avantage et verra le mode de consommation s'installer dans la durée.



Un concept inadapté au marché français ? C’est bien ce qu’a connu la chaîne Américaine lors de son introduction en France, elle avait tout simplement plaqué le modèle américain sur notre marché, introduisant ainsi une stratégie marketing les amenant à leur perte. Il faudra peut être à la chaîne, dévoiler une communication différente, ne pas se cantonner dans les grandes villes comme à l’époque et se développer en province par exemple. Avec les campagnes « mangerbouger » pourra t-on voir des triple whopper au menu alors que McDonald’s lance le Big Mac au pain complet ? Beaucoup de questions et de doute sont ainsi émis et mis en avant ! 

Si je ne me trompe pas, KFC est seulement implanté en région parisienne, et s'étend petit à petit. Le Big Mac au pain complet n'est, me semble-t-il pas proposé dans tous les macdos, et pour ceux qui le proposent, je ne vois pas souvent des clients le demander. Pour l'avoir essayé une fois, je n'en garde pas un souvenir impérissable. Je trouve de plus le whopper meilleur que le Big Mac, et ce sentiment est partagé par bon nombre d'afficionados des fast food. Enfin, le choix unique est lassant. Si Quick arrive à s'imposer comme numéro 2, c'est qu'il n'a aucun challenger, car il faut avouer que son offre est particulièrement dégueulasse, son choix de menus incompréhensible, et ses restaurants vraiment moches. Si Quick peut le faire, je ne vois pas le problème pour BK qui s'appuie sur une notoriété beaucoup plus grande.

Le marché français a peut-être boudé BK dans le passé, mais le contexte a peut-être changé, et une bonne campagne marketing ramènerait les frenchies dans les restaurants à la première heure, je parie là dessus. 



Ahhh je rêve du jour où le Whopper reviendra sur les bords de Seine... à moins que je ne m'exile définitivement sur les côtes américaines.

jeudi 8 avril 2010

Food Court

Article publié sur Ptitmath le 17 avril 2007

Je me souviens la première fois que je les ai vus à Montréal, j'avais trouvé le concept cool, mais l'espace mal conçu et trop cheap... Je dois avouer que j'ai un peu changé d'avis! :)

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Bon c'est pas non plus la fine cuisine...

Voilà LA solution des repas étudiants, et LE calvaire des indécis: les restaus des centres d'achats. Ici on ne conçoit pas les choses à moitié. Quand on va faire les courses, on s'y rend pour la journée! C'est une attraction à part entière! Vous pourrez relire mon post sur le super-centre Eaton, ici les centres commerciaux sont sur plusieurs kilomètres de galeries, et sur plusieurs étages. Autant être sûr de ce qu'on cherche!

Alors il est normal que de temps en temps, il faille un peu se reposer, en grignotant quelque chose... mais quoi?! Mais quelle bonne idée par exemple que ce centre d'achat implanté juste en dessous du Cinéma Paramount Famous Players de la rue. Fini l'éternel Macdo d'avant le ciné parce que c'était le seul choix pas trop cher... ici, c'est ce que vous voulez! Italien, chinois, japonais, mexicain, burger king, sandwiches, salades, polonais, subway... Vous commandez, vous prenez votre plateau, et vous venez vous installer au centre, sur les tables disponibles :)

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Un Double Whopper ou des Fajitas?

Fini les batailles pour savoir où aller manger. Certains veulent pas de chinois, mais les autres aiment pas l'indien. Lui il en a marre des pâtes et moi je veux pas de pizzas... Et bien chacun prend ce qu'il veut, et tout le monde se retrouve! Quel beau concept, non?

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Ici, une thématisation romaine assez sympa!

Et rien que le fait de se trouver dans cet endroit et de voir devant vous cette profusion de nourriture, ça fait de suite saliver! On dirait en fait un immense buffet à volonté tel qu'on les aime! On ne sait pas quoi choisir, on passe devant chaque stand, bavant, ne se demandant ce que sera le prochain! Surtout que TOUT donne vraiment envie (sauf les serveurs, qui tirent toujours la tronche!)

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Pas de serviette pendant le repas? Faites mine d'aller toucher la texture des costumes! c'est à côté!

Et ça marche, il y a toujours du monde. Ils sont tous concentrés à un endroit, du coup, c'est à cet endroit que l'on vient se restaurer. Chaque enseigne doit gagner son pain, et c'est en proposant les vitrines les plus alléchantes possibles qu'elle y arrivera. Les logos sont colorés et lumineux, tout cela donne une ambiance de convivialité qui fait plaisir à voir... et à manger!

Par contre, dès que vous avez terminé...
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mardi 6 avril 2010

Le choix Auchan

Le centre commercial régional du Val d'Europe était vendu au départ comme un centre commercial d'avant garde. On disait de lui qu'il serait la vitrine expérimentale de la marque Auchan, que là seraient testés les dernières innovations en matière d'hypermarché, qui seraient intégrées (ou pas) dans les autres centres après la phase de test. Autant dire... qu'il y a du travail.

Je me demande depuis quelques temps si au final Auchan en a quelque chose à faire de ses clients. Je rappelle que la notion de "qualité" passe forcément par une intéraction entre le vendeur et le client. Il doit y avoir un dialogue supposé, le client doit se sentir différencié, apprécié, et même attendu. Il ne peut s'agir d'accueil sans cela. L'accueil, chez Auchan, ça passe d'abord... par son parking.

 Remarquez le subtil coin de trottoir délicatement posé derrière le buisson...

Et dire qu'on est en France... au XXIème siècle. Ca ne se remarque pas forcément.  J'aurais plutôt misé sur une zone de Bagdad... Depuis toutes ces années que je pratique ce centre commercial, ça ne s'améliore pas, au contraire. Plus de 6000 places de parking sont disponibles sur trois niveaux. Le parking n'est heureusement pas une très grande étendue de béton comme on peut en trouver souvent dans les anciens centres, et je dois reconnaître l'aspect vert du site... mais au delà de ça, ils pourraient de temps en temps s'occuper de la chaussée. Je ne vous raconte pas la galère pour traîner son caddie plein... Car ce dernier, forcément, date aussi de Mathusalem, et est donc amené à traîner de la roue. En général lorsque je le teste dans l'allée principale du Auchan et que je le lance droit devant moi, celui-ci prend seul la première allée à droite. Au moins je me muscle en faisant les courses.

Neznez s'entraîne pour le prochain Paris-Dakar

Ce qui est certain, et je n'ai malheureusement pas de photos pour le montrer, c'est que l'équipement urbain a été complètement délaissé. Des portails complètement tordus jalonnent le site de part et d'autre. Tordus n'est peut-être pas le mot... ils ont en fait été mal installés au départ, ce qui fait que le portail ne ferme pas correctement, et n'est pas aligné. Professionnel?

Je reviendrai sur la problématique des parkings dans un autre article, passons maintenant à l'intérieur du magasin. Je ne parlerai pas ici du centre commercial global, seulement de l'hypermarché Auchan. Car encore une fois, chaque marque fait le pari et se vend comme une enseigne de qualité, ayant le respect de ses clients...

"Il y a du choix chez Auchan"

Comment expliquer des rayons entièrement vides, des cartons posés en plein milieu, des produits mal rangés?... Les hypermarchés ont pour habitude de changer régulièrement leurs rayons pour éviter que les consommateurs ne prennent trop d'habitudes, et évitent certaines zones du centre. Un consommateur presque perdu est un consommateur qui se ballade et est donc amené à rencontrer toute l'offre promotionnelle du moment. Mais ranger ces rayons en pleine journée, quand les clients sont nombreux... là je trouve qu'il y a un problème.

 Auchan... Hard Discount? (évidemment, on ne voit pas les cartons vides que j'ai balancé sur le côté)

Pourquoi ne pas changer tous ces rayons à la fermeture du magasin? Pourquoi ne pas offrir aux clients un espace totalement exempt de ce "bordel" ambiant? Et pourquoi ne pas ré-achalander les produits lorsqu'il y en a besoin... Quelques zones à travailler selon moi si l'on veut atteindre une certaine notion de Qualité, et ne pas se reposer sur cette facilité due à une clientèle de toutes façons nombreuse.

Au passage, notez le subtil aménagement des rayons en essayant de tenir compte de l'architecture du lieu :

Vous me direz, dans certains supermarchés, c'est l'espace qu'il existe entre deux rayons...

C'est clair que je trouve ce genre de détails décevants, quand on sait que cela doit être un centre d'avant garde. Et je n'ai pas parlé des barres de fer démontées au pied des rayons (pas de photos à l'appui...). Dommage que le centre ne se préoccupe pas davantage de la perception des clients, et pas seulement de son offre de produits (qui n'est pas franchement exceptionnelle soit dit en passant). Car honnêtement, quand j'ai mon caddie (s'il roule), c'est ce genre de détails que je vois, ce n'est pas autre chose. Et je ne pense pas être le seul à les voir... si? 

Vous me direz, il y en a qui s'en foutent :) :

lundi 5 avril 2010

Planet Hollywood Disneyland Paris

article publié le 6 février 2009

C'est sensé être le restau le plus cool du Disney Village, une franchise internationale nous faisant rêver en nous proposant de dîner au coeur des stars les plus tendances d'Hollywood, une expérience inoubliable et différente... ah bon?


Autant dire que tout cela a pas mal vieilli et qu'aujourd'hui, le Planet Hollywood ne s'appuie plus que sur les has been (sympathiques) comme Arnold (lui il est cool!), Sly ou Bruce Willis (quand il avait des cheveux)... Pourtant, pour être allé il n'y a pas si longtemps dans un Planet Hollywwod à Downtown Disney en Floride, j'avais trouvé ça vraiment sympa, et classe! PH a aussi ouvert son Resort & Casino à Las Vegas, que l'on peut admirer allègrement dans Las Vegas 21. Alors qu'est ce qui cloche?... l'exception culturelle française peut-être...`

 Le casino de Las Vegas...



Ils ont même le "Jenny" de Forrest Gump amarré à la structure du restau... ça a plus de gueule que la tronche en carton de Wesley Snipes...

 Vive la France!

Je ne comprends pas pourquoi on se tape toujours les projets les plus foireux de la planète et les plus mal faits. Je ne comprends pas pourquoi les français n'ont pas la culture du grandiose, du Wow. Je ne comprends pas comment on peut proposer un concept aussi vieillissant, aussi sale, aussi mal entretenu que le Planet Hollywood du Disney Village. Manque de fric, ça c'est certain... mais il y a des limites! Planet Hollywood (je vous le rappelle) nous expose des objets ayant appartenu aux films les plus célèbres... quand il s'agit du slip de Tarzan ou de l'arbalette de Waterworld... on se pose des questions... tout comme on peut admirer des... posters. Les télévisions nous diffusent quelques clips récents et des montages de films... Mais tout cela est d'un plat (je ne parle pas que de l'écran) et d'un ennuyeux. C'est cheap, plate et poche (pour reprendre les expressions québecoises!). La boucle doit durer environ 45 minutes. On se demande ce que font les silhouettes de Bruce Willis ou Demi Moore datant... des années 90. Wesley Snipes qui ressemble à un ado tellement l'affiche est vieille... et celle du chateau de la Belle au Bois dormant (on est à Disney) dont le sommet est cassé depuis une bonne dizaine d'année. La salle? Une moquette défraîchie, des tables avec des nappes en plastique "comme chez la grand mère" de neznez (dit-il), des sièges en peau de zèbre d'un goût douteux, des maquettes pourries qui pendent du plafond (ils ont quand même supprimé le vieux superman qui avait l'air mort)...

 Je ne suis pas sûr que la tête d'Alien ait été vraiment utilisée dans un film quelconque...

D'un point de vue extérieur, là aussi on a à apprendre de nos amis américains. Comment se fait-il qu'ils ont droit au lac, quand nous avons du béton? Pourquoi ont-ils de beaux néons bleus quand on a une enseigne qui ne fonctionne pas? Pourquoi ça donne envie là bas, et chez nous on se demande pourquoi c'est pas repeint? Toutes ces différences m'énervent et me confortent dans le fait que j'ai ma place dans la gestion de site et la différenciation par l'accueil. Le respect du détail de l'expérience n'est pas dans la culture française!

Quant aux plats proposés... c'est ce qui sauve un peu l'affaire. C'est pas mauvais, mais on ne peut pas dire que ce soit exceptionnel! A midi, je prends l'assiette de pâtes (je sais je sais...) et celle-ci n'avait aucun goût! On demande ce qu'est le Chicken Ranch, elle nous répond "du poulet et de la purée". Ca donne envie... Heureusement que les Texas Tostados restent LE plat par excellence. Le reste, on s'en passe (il y a quand même les homemade manicotti qui sont excellents). Nous avons testé aujourd'hui le menu Cast Member : entrée + plat ou plat+dessert avec boisson et café à 10 euros! ça vaut le coup... sauf que les plats sont vraiment restreints... et les quantités aussi pour le coup! ils sont malins ;) (pas si sûrs, ça nous a pas forcément donné envie de revenir)


 Dans le menu cast member, le café est imposé... Pas de thé ou autre, c'est du café et voilà tout ^^

Dommage quand même quand on voit le potentiel du genre, et le positionnement de l'enseigne : proposer une expérience différente en permettant aux visiteurs de se sentir au coeur du Hollywood Business. Mais le merchandising est à pleurer, et ce qu'on vit : déprimant. manque de moyens ou manque d'ambitions... de dirais un peu des deux, en témoigne cette photo révélatrice.


Vue sur la cuisine : unique! Pour 10 euros de plus, vue sur les toilettes! Une table idéale pour un dîner en amoureux =)

vendredi 2 avril 2010

Bubba Gump Shrimp Company

Article publié sur Ptitmath le 7 juin 2007

Sur Times Square se dresse bien sûr une foultitude de restaurants thémés, comme Planet Hollywood, Hard Rock Restaurant ou... Mac Do. Mais nous avons opté pour un dîner au Bubba Gump Shrimp Company, un concept excellent, pour une soirée géniale!

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Et oui, cette chaîne de restaurants américains est issue de la promesse de Forrest à Bubba de devenir capitaine de crevétier. Et ainsi, le concept se décline sur le film Forrest Gump, la marque ayant ouvert sa châine de restaurants. C'est vraiment génial!

On m'avait parlé de ce concept, mais je ne l'avais jamais vu auparavant. Je savais juste qu'il en existait un à Universal Orlando. Alors quand je l'ai vu à New York, irrémédiablement j'ai voulu y aller. Poka avait pourtant entendu de mauvaises critiques à son sujet, mais nous avons quand même voulu essayer. La vie est bien comme une boîte de chocolats, on en sait jamais sur quoi on va tomber.

Bien sûr, comme n'importe quel restaurant à thème, il y a la boutique, c'est par celle-ci qu'on arrive. Une multitude d'objets rappelant les phrases cultes du film (par exemple des plaques à accrocher au mur, avec des phrases de Forrest) mais aussi des tee-sirts, des chemises, des boîtes de chocolats ;) des raquettes de ping pong, des pins, des badges, des verres, des peluches... Tout ceci affranchi du logo Bubba Gump Shrimp Company. Nous donnons quand même notre nom à l'accueil, il y a une attente de 20 minutes avant d'être placé. On fait ainsi le tour de l'étalage. Au mur, une chemise signée Gary Sinise, le Lieutnant Daaaan.

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Enfin vient notre tour. Les restaurant est assez grand, avec différents thèmes selon la place, malgré une cohérence générale. C'est à dire qu'il y a une partie avec des banquettes, une autre avec un comptoir et un grand bar, une autre avec des tables rondes... Il y a même un coin avec représenté la maison de Forrest! :) C'est vraiment excellent! Sur la table, de nombreux objets: un rouleau de sopalin (oui, j'ai oublié de vous dire, la spécialité de la maison c'est... les crevettes! ^^), sel poivre ketchup moutarde dans un grand seau, une raquette de ping pong en guise de menu pour les desserts (en fait, il y a un anneau au bout de la raquette, et des fiches y sont accrochées! Génial!) Le truc le plus drole, deux plaques d'immatriculation, accrochées ensemble. Une bleue, "Run Forrest". C'est pour dire au serveur que tout va bien. Une rouge "Stop Forrest", lorsque vous voulez que le serveur s'arrête. Comment faire meilleur clin d'oeil au film?

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La carte est vraiment aguichante, tout a l'air délicieux. Le serveur nous dit même ses plats préférés (ce que j'adore, ça m'aide dans le choix!), et aussi le plat spécial du jour (que prendra poka). La carte nous dit quels sont les plats préférés de Bubba (sûrement avait-il laissé des instructions dans son testament), et les plats préférés de Forrest! Et bien sûr, de délicieux cocktails, que nous prendrons pour fêter ça.

L'ambiance est assurée grâce à la musique issue en partie de la Bande Originale de Forrest Gump. Tous les grans succès de l'histoire de l'Amérique défilent, et la salle est manifestement heureuse de manger ici. Notre choix de plat enfin commandé, il ne nous faudra pas longtemps pour voir arriver la nourriture. Un peu trop vite d'ailleurs, l'entrée pas encore finie, que le plat principal est déjà sur la table! C'est ce que je reproche en général aux restaurants américains... Ils vous font bien comprendre que plus vite vous allez libérer la table, plus vite ils placeront un nouveau client, et plus grand sera le chiffre d'affaire! ^^ En tous cas, c'est vraiment succulent! Je ne me rappelle même pas ce que j'ai pris, des crevettes dans une sauce un peu épicée au vin, avec du riz et je sais plus quoi... Hyper délicieux, alors que poka se délectait de Mahi mahi (du poisson), accompagné aussi de crevette et riz. Tout cela est bien bourratif!

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Mais je suis vraiment heureux d'avoir testé ce restaurant, et regrette de ne pas en voir en France! C'est un concept génial, qui plait au plus grand nombre! Et je ne pourrai pas y re-manger avant un bout de temps! Décidément New York va me manquer!!! :D

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jeudi 1 avril 2010

Aménagement temporaire?

Rome ne s'est pas construite en un jour, et on ne peut pas demander aux villes nouvelles de se développer plus vite que la musique (surtout quand les projets prévus sont des immeubles de bureaux... et que ceux d'à côté sont à moitié vides). Mais si l'on accepte cette donnée qu'est "le temps", et que l'on conçoit que notre ville ne verra son visage définitif que dans X années, je n'ai jamais compris pourquoi l'aménagement temporaire était si peu mis en avant dans ces espaces où nous vivons.

Je vais prendre bien entendu l'exemple de Val d'Europe, vu que c'est ici que j'habite, et que j'ai donc l'habitude de côtoyer ces espaces. Val d'Europe est un immense chantier permanent où se développe à la fois nouveaux logements, immeubles administratifs, établissements publics, espaces scolaires... et son développement est encore prévu pour de nombreuses années à venir. Son plan de développement est d'ailleurs à peu près figé, avec des deadlines. Tel immeuble sortira en 2011, tel projet en 2014 (et la piscine couverte?...)

Certains terrains sont donc d'ores et déjà alloués à ces futurs projets. Mais là où le bas blesse, c'est que ces terrains sont situés... au beau milieu de la ville. Je dois quand même rendre hommage à Val d'Europe qui, bien inspiré par Disney, a clôturé ces terrains avec des palissades aux couleurs neutres. Impossible donc d'y accéder (impossible pour les gens du voyage d'installer leur feu de camp). Mais depuis dix ans donc, nous voyons, à quelques pas de notre porte, ces palissades de métal vertes, indiquant ue ce terrain est réservé à un futur chantier. Et nous vivons donc dans une ville-chantier. Pourtant, derrière ces palissades... rien. Pas la moindre pelleteuse, juste une pelouse, qui attend d'être dévastée.

C'est là que je me pose la question : n'y a-t-il pas un autre moyen que ces palissades immondes pour d'une part réserver ces terrains, et d'autre part empêcher un quelconque squattage? Pourquoi ne pas créer un petit parc temporaire, avec quelques arbustes? Je trouve quand même important de prendre en compte la qualité de vie des résidents qui tous les jours passent devant ces palissades. 

Il est vrai que ces palissades sont bien entretenues : elles ne sont pas défoncées, et ne supportent pas un album de tags. Maintenant, il est vrai aussi que la création d'un parc engendre des coûts, de création d'une part, et d'entretien d'autre part. Mais la qualité de la vie en est affectée de même. Exemple avec ces deux photos prises depuis mon balcon. Juste à côté de chez moi, un terrain vague qui jouxte un immeuble de bureaux, entouré de palissades. Voyez aussi l'immense mur de béton bien gris. Pourquoi ne pas avoir peint ce mur en attendant que l'autre immeuble voie le jour?


L'autre immeuble, sur la photo de droite, c'est le Castorama. Et juste en face, depuis le début, un parking. Il vient récemment d'être mis en terre pour une future construction... mais ces palissades sont là depuis le début.

Le risque, car il y en a un, c'est bien entendu d'habituer la population à un petit parc, un coin de verdure qui deviendrait emblématique d'un quartier, et qui verrait donc une horde de soutiens lorsque viendrait l'heure de la construction. Car même si cela est prévu depuis longtemps, il est difficile de faire pencher la balance en faveur du béton dans le coeur des administrés, surtout lorsqu'ils y ont pris des habitudes.

Où est donc la solution? A mon avis, la question est à creuser...